L'insurrection varoise de 1851

Le coup d’état du 2 décembre 1851

 

Ce coup d’état a conduit Louis Napoléon Bonaparte, président de la République Française depuis 3 ans, à conserver le pouvoir alors que la Constitution lui interdisait de se représenter. Il dissout l’Assemblée Nationale, rétablit le suffrage universel masculin, organise des élections et prépare une nouvelle constitution.

 

Dans une trentaine de départements, les républicains prennent alors les armes et s’insurgent. Le Var fut particulièrement actif.

 

La répression des résistances va alors s’installer dans le pays. On comptera plus de 27 000 personnes  arrêtées, inculpées et condamnées. Dans le Var, l’état de siège est déclaré le 10 décembre 1851. Cela signifie que les Conseils de guerre sont compétents pour juger les poursuivis. Dans les faits, sont créées des commissions mixtes à partir de février 1852, elles rassemblent militaires administratifs et judiciaires. Cela dans le but d’accélérer les jugements. La commission prend en compte dans son jugement, « le degré de culpabilité, les antécédents politiques et privés, la position de famille des poursuivis ». Elle peut renvoyer en conseil de guerre (poursuivis pour meurtre ou tentative), transporter à Cayenne (poursuivis repris de justice dans les départements en état de siège), en Algérie, expulser de France, éloigner temporairement du territoire,interner, renvoyer en police correctionnelle, mettre sous surveillance. Pour la transportation en Algérie, on distingue deux classes de poursuivis selon leur degré de culpabilité : les « plus » et les « moins », les premiers devant y passer 10 ans et les autres 5 ans.

On compte entre 60 et 90 tués par la troupe en seulement quelques jours.

 

Bibliographie, sitographie :

 

·         Maurice Agulhon, La République au village.Seuil, 1979

·         L’insurrection à Cabasse,  Jean-Marie Guillon

·         Les actes du colloque La Résistance républicaine de 1851 en Provence: origines et prolongements

·         Site de l’association 1851 pour la mémoire des Résistances républicaines.

·         Base de données des poursuivis de 1851

 

 

Voici la liste des TROTOBAS faisant l’objet d’une notice dans la base données des poursuivis de 1851. Aux indications fournies par la base, j’ai ajouté les renseignements généalogiques que je possède. 

 


Casimir Adolphe TROTOBAS (1807–1884)

Jean Pierre TROTOBAS (1823–après 1889)

Antoine TROTOBAS (1814-après 1855)

Étienne Joseph TROTOBAS (1814 -après 1873)

Hippolyte TROTOBAS (vers 1827)

Joseph Hippolyte TROTOBAS (1780-1852)

Louis François TROTOBAS (1812-1891)

Jean François Thomas TROTOBAS (1800-1867)

Anne Joséphine TROTOBAS, née MASSEL (1813-1879)