Il est né le 31 mars 1902, un lundi de Pâques, à Cuers, il est le fils de François Marius, charcutier, et de Marie Rose Andreline Brun. Il est issu d’une famille de Vidauban.
Il est l’oncle de Michaël TROTOBAS. En effet, Henri Noël TROTOBAS, le père de Michaël était son demi-frère.
Il fréquente l’école primaire de Cuers puis l’école supérieure Rouvière, à Toulon. En octobre 1918, il entre à l’école normale de Draguignan et en sort en 1921. Il est alors instituteur à Saint-Raphaël, Saint-Mandrier, Entrecasteaux, Puget sur Argens, Comps, Vidauban, Aups, Villecroze, Salernes, le Pradet, le Pont du Suve. Très tôt, il est attiré par la poésie. Il raconte que lorsqu’il était enfant et qu’on lui demandait ce qu’il voudrait faire plus tard, il répondait « académicien » ! Sa première œuvre poétique en français, Les sonnets précieux, sera éditée en 1935. En 1926, il publie Reliques, le texte d’un ami très cher, mort à 23 ans, Albin Queyrard.
Il est attaché à la langue provençale, c’est un félibre actif. Il maîtrise très bien le provençal, tant dans sa forme populaire dans laquelle il a baigné dans sa famille, que dans la langue mistralienne. Lors de la Santo Estello de 1943, le congrès annuel du Félibrige, qui se tenait à Arles cette année-là, il devient « mestre en gai sabé » (maître en gai savoir). Tous les 7 ans, le Félibrige organise à l’occasion de la Santo Estello des concours littéraires (Grand jo flaurou setenàri) dont le grand lauréat est nommé maître en Gai-Savoir et choisit la reine du Félibrige.
En 1952, il reçoit le prix Frédéric Mistral de l’Académie du Var, en poésie et en prose. Son texte en prose relate la vie du troubadour Boniface de Castellanne. En 1956, le 5 juillet, il devient membre associé de l’Académie de Mâcon, il est à cette époque directeur honoraire d’école et réside à Toulon (Château Iberia). Il appartient également à la Société d’Archéologie de Draguignan.
Enfin, il est reçu à l’Académie du Var en 1958, et occupe le siège de Fernand Clément, félibre comme lui. C’est ainsi que le présente M Chabot en 1958 : (Bulletin de l’Académie du Var, 1958) :
« Homme de lettres et félibre, archéologue, personnalité d’une étonnante érudition littéraire, M. TROTOBAS, jeune instituteur, entra de bonne heure dans la littérature par une œuvre de jeunesse déjà remarquable, Les Sonnets précieux, publiés aux Éditions Figuière. Dans son ensemble, M. TROTOBAS a déjà produit une œuvre assez considérable, tant en français qu’en provençal. Sa connaissance parfaite du provençal aussi bien populaire que littéraire et mistralien le classe actuellement parmi les meilleurs félibres. »
J.H. Aspert, en réponse à son discours de réception du 24 février 1960, dit à son sujet :
« S’il est un homme de lettres que notre Académie se devait de recevoir, c’est bien Gabriel TROTOBAS, surgeon généreux et dru d’une Provence frémissante encore des clameurs des Grecs et des Romains, des épopées médiévales ! »
Parmi ses nombreux écrits, retenons ceux-ci:
En langue provençale:
En langue française :
De santé fragile depuis de nombreuses années, il s’éteint en 1979, à l’âge de 77 ans. Une rue de son village natal porte son nom.
Sitographie :
Discours de réception à l’Académie du Var
Réponse au discours de réception par J.H. Aspert