Gustave Adrien Henri TROTOBAS (1884-1915)

Né le 5 février 1884 à Sainte-Anastasie sur Issole (Var), fils de Jules Marius TROTOBAS, fermier, et de Léonide Lucile Marie BONNAUD. Il est cultivateur.

 

Il a les cheveux et les yeux bruns, le front couvert, le nez fort, la bouche moyenne, le menton rond, le visage ovale. Il mesure 1 m 74. Il possède une instruction primaire plus développée que le simple savoir lire et écrire (degré d’instruction 3).

 

Soldat de 2ème classe dans le 163ème Régiment d’Artillerie, il est blessé le 10 octobre à Sénones (Vosges), puis tué le 7 avril 1915, à l’âge de 31 ans, à Firey en Meurthe et Moselle. Il y eut ce jour-là une  bataille extrêmement meurtrière, comme en témoigne le journal de marche du 163ème RI à cette date :

 

 « L’attaque est fixée pour 10h avec préparation par l’artillerie pendant 30 minutes sans interruption. À l’heure fixée, les 3ème et 5ème compagnies s’élancent hors des tranchées formant la gauche de la colonne d’assaut dont la droite est formée par un bataillon du 157ème.  La 3ème compagnie est arrêtée immédiatement ainsi qu’un peloton de la 5ème, dont le lieutenant est tué. Les hommes se jettent dans les trous d’obus et ouvrent le feu sur l’ennemi. Entre temps, la 10ème compagnie, gênée dans son mouvement, par suite de l’encombrement des boyaux, ne pouvait soutenir utilement l’attaque. Le commandant de la Compagnie est blessé très grièvement. Un peloton sous les ordres du sous-lieutenant Foissac était lancé pour soutenir le peloton qui avait réussi à s’emparer de la tranchée allemande. Le 2ème peloton de la 10ème compagnie allait également être engagé mais une violente contre-attaque ennemie réussissait à déloger les nôtres des tranchées conquises. Le sous-lieutenant Foissac, commandant la 10ème compagnie est tué en ce moment, nos compagnies sont obligées de se replier dans leurs tranchées. À 11 h les 11ème et 12ème compagnies avaient reçu l’ordre de se porter à la tranchée principale. D’abord arrêtées par un violent barrage d’artillerie ennemie dans le passage du viaduc du chemin de fer, elles mirent un temps infini à arriver à leur poste : le boyau de Flirey était encombré de blessés et de cadavres. L’action était déjà terminée lorsqu’elles parvinrent à la tranchée principale où elles furent maintenues. À 22 h le 3ème bataillon reçut l’ordre de se rendre à Menil-la-Tour . Les pertes se sont élevées à 171 tués, 236 blessés, 32 disparus. »

 

Son nom figure sur le monument aux morts de Sainte-Anastasie sur Issole (Var), dans le cimetière communal.