René Nicolas TROTOBAS (1902-1999)


https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Trotobas#/media/Fichier:Ren%C3%A9_Thibault_en_%C3%89quateur.jpg

Il est né le 17 novembre 1912 à Saint-Etienne, de Benoît et Marie Moulard. Il appartient à la branche Trotobas, une famille de maçons, de Trigance. Son plus lointain ancêtre direct connu est Pierre, marié à Honorade Loye, né avant 1626.

 

René Trotobas entre à l’École Normale Supérieure de la rue d'Ulm en 1932. Il y sera le camarade de Georges Pompidou.  Il est d'abord professeur de l'enseignement secondaire de 1935 à 1940. En juin 1940, alors qu’il enseigne le français au Japon, il entend l’appel du général De Gaulle et décide de le rejoindre, à Londres. Il devient alors son aide de camp. Il prendra le nom de Thibault en référence à l’œuvre de Roger Martin du Gard.

Après la guerre, René Trotobas rassemble environ 3 000 documents que le général utilisera pour rédiger ses mémoires.

 

« à côté de l’entrepreneur Churchill, De Gaulle, qui écrit ses mémoires, reste un artisan. Une ou deux fois par mois, René Trotobas, un normalien agrégé de lettres, vient lui apporter une moisson d’archives, mais aussi de dates et de chiffres vérifiés, le Général tenant à la fiabilité et à la précision de ses informations. » in,  Come back ! Ou L'art de revenir en politique, Christian Delporte

 

De 1942 à 1943, il est attaché au ministère de l’information, en 1944, il embrasse la carrière diplomatique. Cette même année, il met Georges Pompidou en contact avec De Gaulle.

 

 « Fort de ses vieilles amitiés, surtout normaliennes, Georges Pompidou, en effet, ne frappe pas à n’importe quelle porte. Son « lien » c’est René Trotobas, ‘Thibault’ dans la Résistance et chef de cabinet de Jacques Soustelle, au ministère de l’Information. Un sérieux joker … « René Trotobas, que j’avais connu en khâgne à Lyon, était un de nos camarades communs, rappelle Maurice Grimaud, l’ancien préfet de police de 1968. C’est lui qui, après avoir pris l’avis de Gaston Palewski, l’ancien collaborateur de Paul Reynaud, le met en rapport avec René Brouillet, le directeur de cabinet du général De Gaulle. » inGeorges Pompidou : 1911-1974, Frédéric ABADIE

 

En 1945, il devient directeur de cabinet de Jacques Soustelle, ministre de l'Information du gouvernement provisoire, puis attaché d'Information à Ottawa, puis à l'administration centrale (relations culturelles 1950-1952). De 1952 à 1954, il est mis à la disposition du secrétariat général du Conseil de l'Europe (direction politique) ; de 1954 à 1956, il est à la disposition du secrétariat d'État chargé de l'Information comme chef du service des émissions radiophoniques vers l'étranger. Il devient ensuite deuxième conseiller de presse à Londres, de 1956 à 1958. De 1959 à 1961, il est détaché auprès du ministère de l'information (R.T.F), comme directeur des Journaux parlé et télévisé. Il est alors nommé consul général à Casablanca, où il restera jusqu'en 1967, date à laquelle il sera nommé ambassadeur à Quito (Équateur). Il termine sa carrière comme ambassadeur de France en Colombie (1972-1976).

 

Il est officier de la Légion d'honneur et médaillé de la Résistance.