Marcel Etienne Hilarion TROTOBAS (1886-1973)

     Marcel Etienne Hilarion TROTOBAS est né le 17 octobre 1886 à Saint-Aubin lès Elbeuf, en Seine Maritime. Il est le fils de Joseph Etienne, négociant en draperies et de Marie Pauline Eulalie BONHOMME. Lesquels, originaires des Alpes de Haute Provence se sont installés en Normandie. Son père, Joseph, est natif de Thorame Haute et sa mère, de Riez. C’est une famille de paysans et d’artisans, on y trouve notamment deux forgerons. Marcel est le deuxième d’une fratrie de 4 enfants :  Marie Louise (née en 1884), Robert Marie André (né en 1888) qui participera à la guerre de 14 et sera blessé et Edouard Paul Henri (1889-1914).

 

     Marcel a les cheveux et les sourcils bruns, les yeux châtain, le front ordinaire, le nez long, la bouche moyenne, le menton rond, son visage est  ovale.  Il mesure 1 m 62. 

     

     Il se destine à la médecine. En 1906, il s’engage dans l’Armée pour 3 ans, et y commence ses études médicales. En 1911, il rejoint l’école d’application du service de santé militaire. Il soutient sa thèse de médecine à Lyon (De la nécrose et de l'infection larvées dans les myomes interstitiels de l'utérus / Marcel Trotabas,... [thèse], 1911). Le 31 décembre, il devient médecin aide-major de 2ème classe. Puis il est affecté au Régiment de Hussards à Verdun à partir du 1er août 1912. Après quoi, il passe aux troupes d’occupation du Maroc occidental (déclaration ministérielle du 9 septembre 1913).  Il est médecin aide-major 2ème classe le 16 octobre 1913. Le 10 novembre 1913, il rejoint le 9ème bataillon de sénégalais. En décembre de la même année, il est promu médecin aide-major de 1ère classe.

 

     Le 20 septembre 1914 c’est la mort de son jeune frère Edouard, à Godat sur le champ de bataille.

 

à partir du  9 janvier 1915, il est au service santé de la Place de Casablanca. Il est promu médecin major de 2ème classe le 16 novembre 1917. Puis en 1918, médecin chef du 146 ème R.I. Il est écrit qu’il est un «  Médecin d’une haute compétence professionnelle et d’une grande bravoure. A été blessé grièvement le 28 mai 1918 en assurant le repli du poste de secours du régiment sous la pression d’un ennemi acharné supérieur en nombre et malgré un tir des plus violents d’artillerie et les rafales de mitrailleuses. » (JO du 1 février 1919)

 

     Le 23 mai 1919 il se marie avec Désirée DORVAL dans le village de Caudebec lès Elbeuf. Le 15 juillet 1919, il est affecté au centre d’urologie à Montpellier.

 

Après la guerre, il sera affecté à la place de Rouen, à partir du 29 janvier 1920. Il recevra la Légion d’Honneur le 10 juillet de la même année.

 

     Il portera toute sa vie les séquelles de ses graves blessures : fracture du maxillaire inférieur et supérieur droit avec paralysie faciale inférieure, voute palatine endommagée, perte de 15 dents, tout cela causé par une blessure par balle.  Marcel s’éteindra le 10 février 1973 à l’âge de 86 ans, à Rouen.

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     Cette famille a payé un lourd tribut à la guerre de 14-18. Les 3 garçons y ont participé :  Edouard Paul Henri y est mort (à Godat, le 20 septembre 1914), Robert Marie André et Marcel Etienne Hilarion y furent blessés.