César Auguste TROTOBAS (1828-1897)

 

 

 

 

 

 

 

Chaque personnage d’une généalogie mériterait que l’on s’y attarde au-delà de quelques dates. Ce n’est pas toujours possible en raison des sources permettant de retracer un parcours de vie.  Parmi les très nombreux porteurs du patronyme TROTOBAS, j’ai rencontré César Auguste (variante TROTABAS), et j’ai eu la chance de trouver de nombreux documents me permettant d’en dresser un portrait un peu plus précis. Le voici. 


César Auguste voit le jour en 1828. Nous sommes sous la Restauration, deux ans plus tard,  ce sera la conquête de l’Algérie, pays dans lequel il passera la dernière partie de sa carrière.

Il vient au monde un 31 mars, à la Seyne sur Mer. Il est le fils d’André, marchand de vin et d’Anne Scholastique GUIGOU. Celle-ci est originaire de la Seyne sur Mer alors qu’André, appartient à cette lignée de TROTOBAS venus s’installer dans le Var depuis Beauvezer, commune des Alpes de Haute Provence où ils sont implantés depuis très longtemps. Socialement, cette famille est constituée d’artisans et de marchands (marchand de vin, cordonnier, forgeron).

 

C’est André qui est venu s’installer à La Seyne sur Mer, nous n’en connaissons pas la raison. Le mouvement migratoire qui, à cette époque, a fait déplacer les habitants des zones montagneuses vers les plaines, touchait surtout les paysans. Dans un premier temps, il se marie à Marseille avec Pierrette Marie Anne MONIER, originaire de Corbonod dans l’Ain. Ils auront un fils, Magloire Roch Théodore TROTOBAS décédé à l’âge de un mois. Son épouse meurt aussi, 2 ans plus tard. Ils sont alors installés à La Seyne sur Mer. Il s’y remariera en 1826 avec Anne Scholastique GUIGOU.

 

Ascendance patronymique de César Auguste
Ascendance patronymique de César Auguste

César Auguste est le deuxième enfant d’une fratrie de trois, plus un demi-frère qu’il n’a pas connu. 

 

Descendance d'André TROTOBAS
Descendance d'André TROTOBAS

Formation : de 1844 à 1847

 

 En 1844, après sa formation élémentaire, il entre à l’école des Arts et Métiers à Aix en Provence. L’École des Arts et Métiers d’Aix en Provence fut créée en 1843 afin de former le personnel personnel nécessaire aux industries métallurgiques et mécaniques du sud, au P.L.M., à la marine marchande et à la marine nationale ; dans les années 1860, plus de la moitié des officiers mécaniciens de la Marine étaient issus des Écoles d’Arts et Métiers. Il y reste jusqu’en 1847 et en sort gradé. D’août 1847 à janvier 1848, il travaille à l’arsenal du port de Toulon comme ouvrier et entre dans le corps des mécaniciens de la Flotte. Il a alors 19 ans. Il passera par divers grades de ce corps.

 

Carrière militaire en métropole : 1851 - 1869

 

La vie de César Auguste est avant tout celle de sa carrière, ponctuée d’actions exceptionnelles qui lui ont valu la reconnaissance de sa hiérarchie et de la Nation.

 

En 1851, il commence à naviguer. Au mois de novembre, il  se trouve à bord du navire Sané lors du combat de Salé, sur les côtes du Maroc. Le bombardement du 24 et 26 novembre, est une attaque navale de la France contre la ville marocaine de Salé, en réponse au pillage d’un navire de marchandises français par des habitants de la ville et au refus du bombardement par le sultan Moulay Abderrahmane. Les infrastructures de la ville sont très endommagées et les pertes françaises sont minimes. Les deux navires français Henri IV et Sané sont endommagés et comptent 4 morts et 18 blessés. 

 

Bombardement de Salé par Louis LeBreton.
Bombardement de Salé par Louis LeBreton.

          En janvier 1853, il devient premier maître mécanicien.

 

En 1855, il participe à une campagne de la guerre de Crimée (1854-1856), en mer Blanche, à bord du Petrel. Ce navire était parti de Cherbourg en mai pour rallier la division navale en mer Blanche. À la suite de quoi il reçoit la médaille militaire [1],  le 2 décembre 1855. Il a alors 27 ans.

 

C’est alors qu’il va prendre épouse. Il se marie le 16 février 1857, à la Seyne sur Mer avec Emilie Joséphine Victorine Martinenq, de 10 ans sa cadette.  La même année, au mois de juillet son père meurt à l’âge de 67 ans. Son premier enfant vient au monde le 21 avril 1858 : Joseph Célestin Jules. Malheureusement, il décède 10 mois plus tard. Le couple vit alors à La Seyne sur Mer, au n° 4 de la rue Saint-Joseph.

 

Le 1er mai 1859, il devient enseigne de vaisseau, il a 31 ans.  C'est un grade militaire d'officier de marine subalterne de la Marine en France, juste au- dessous de celui de lieutenant de vaisseau.

 

Un autre enfant vient au monde le 20 septembre 1860, il s’agit de Joséphine Pauline, Andrette. Ils habitent tous les trois, avec une domestique, à La Seyne sur Mer, au 32 de la rue Saint-Roch. Puis, ils déménageront pour aller loger au 15, rue du Chemin neuf. 

 

Entre 1860 et 1867, il participe à des missions d’ostréiculture. D’abord au large de La Seyne, puis sur Le Rôdeur, au large de Villefranche sur Mer ; enfin,  il prend le commandement  de la goélette  à vapeur Le Favori, appartenant à la flotte des garde-pêche de Napoléon III et possédant un vivier pour l’étude des mollusques [2]. En 1861, il est membre correspondant de la Société Centrale d'Agriculture, d'Horticulture et d'Acclimatation de Nice et des Alpes-Maritimes, délégué pour les questions relatives à l’ostréiculture. [3]

 

            Le 22 décembre 1862, son troisième enfant vient au monde,  c’est Louis Léon Auguste.

Le  28 octobre 1864, il est fait chevalier de la Légion d’Honneur. Il a à peine 36 ans. Le 2 décembre de la même année, il passe lieutenant de vaisseau de 2ème classe.

  

Le naufrage de l’Emma

 

Peu de  temps après, le 14 décembre, César Auguste va s’illustrer dans une opération de secours en mer qui défraya la chronique : il s’agit du naufrage de l’Emma, la goélette d’Alexandre Dumas.  Ce dernier avait confié son navire au capitaine Magnan afin de mener une vaste expédition le long du fleuve Niger mais n’avait pas pu l’accompagner. Voici ce qu’il écrit après le drame :

« C’était quelque chose de moi qui mourait en moi. L’Emma avait fait partie de ma vie. Je l’avais prêtée à un ami, au capitaine Magnan, le célèbre chercheur d’aventures pour tenter une de ces expéditions gigantesques comme celles de Jason remontant le Phase ; comme celle des Phéniciens faisant le tour de l’Afrique par ordre du roi Néchéo. »[4]

Malheureusement, le bateau, parti du port de  Marseille, fait naufrage à quelques kilomètres seulement, dans le golfe de Fos, suite à une forte tempête. La situation météorologique empirant au cours de la journée, l’équipage saute à la mer mais trois hommes restent à bord. César Auguste, capitaine du Favori se trouvant sur les lieux, organise activement le sauvetage et prend une barque pour aller chercher les malheureux restés à bord. Voici ce qu’écrit Alexandre Dumas :

« Un homme fut admirable de courage dans cet acte si dangereux de suprême humanité, ce fut le lieutenant Trotabas, capitaine du Favori. Il y avait péril de mort à tenter d’aborder l’Emma, tant les brisants étaient furieux ; à part deux marins intrépides, personne ne se décidait à se mettre à la mer. Le capitaine s’élança le premier en criant : En avant ! Il fut suivi par le commissaire de marine et M. Vidal. L’exemple du courage est contagieux en France, dix hommes s’élancèrent dans la barque. »[5]

 La barque, malgré la mer démontée parvient à aborder l’Emma et les 3 marins restés à bord sont sauvés.[6] Magnan, le capitaine de l’Emma écrira ceci :

« On sait déjà avec quel courage et quel dévouement se sont conduits dans cette circonstance MM. Trotobas et Long ; mais je ne puis vous envoyer un récit de notre catastrophe sans leur payer une fois encore le tribut de ma reconnaissance et de mon admiration. »

Pour des témoignages plus détaillés, on peut lire l'article d'Alexandre Dumas et celui du capitaine Magnan

Il reçoit à cette occasion les remerciements personnels du ministre de la Marine et des Colonies, Prosper de Chasseloup Laubat.

Naufrage de l'Emma d'après le croquis de M.Cuisinier qui se trouvait à bord, dans Le Monde illustré du 31/12/1864
Naufrage de l'Emma d'après le croquis de M.Cuisinier qui se trouvait à bord, dans Le Monde illustré du 31/12/1864

 

Au large de Sète

 

           Le 15 août 1866, toujours capitaine du Favori, au large de Sète, César Auguste, avec son équipage, s'illustre à nouveau dans une mission de secours sur terre cette fois, en portant assistance dans une maison en feu, située route Impériale. 

 

          Un an plus tard, encore au large de Sète, le 18 février 1867, un  brick grec,  l’Olympia [7] se trouve en péril après une collision avec un navire français  la Justine au large de la plage des Aresquiers. Une première embarcation tente un sauvetage mais elle chavire et un secouriste est noyé.  Le capitaine Trotobas, sur place, tente un nouveau sauvetage. Au petit jour, il rassemble 4 hommes de son équipage, un douanier et un pêcheur sur le canot de sauvetage, ils accostent auprès du navire ;  après de nombreuses difficultés, ils parviennent à sauver les trois marins qui, depuis quatre jours étaient réfugiés dans la mâture, sans eau ni vivre.  Après avoir reçu les vifs remerciements du maire de Sète, il reçoit la médaille d’honneur 1ère classe en or [8], le 14 mars 1867, du ministre de la Marine et des Colonies, « pour le courage et le dévouement dont il a fait preuve le 17 février 1864 en se portant avec septs hommes entraînés par son exemple, au secours de trois marins grecs naufragés, qu’il est parvenu à recueillir. »[9] La presse relate ce sauvetage ;  dans Le messager de Provence, édition du 21 février 1867, le journaliste conclut ceci :

« On ne saurait trop louer le courage énergique du commandant Trotobas et des hommes qui, au péril de leur vie l’ont suivi dans l’embarcation. Ce brave officier n’est pas du reste à son coup d’essai. Il avait déjà fait ses preuves lors du naufrage de l’Emma, dans le golfe de Fos. »

 

Carrière militaire en Algérie : 1868 – 1879

 

          En 1868, le voilà en Algérie, il est toujours lieutenant de vaisseau mais il termine sa carrière de marin embarqué ; il occupe d’abord le poste de directeur du port d’Arzew à partir du 22 août 1868, puis à partir du 12 juillet 1869 celui du directeur du port militaire d’Oran, à Mers El Kebir.  Le 1er novembre de cette année-là,  se produit à Oran un terrible raz de marée. Le port est en partie détruit, mettant en péril une trentaine de navires dont deux britanniques.  Après avoir mis en sécurité le port de Mers El Kébir, il s’achemine à Oran pour y diriger les secours. Il parvient à réduire le désastre à une seule perte de navire et aucune perte humaine, avec l’assistance du service de pilotage, sous ses ordres. Il met à disposition, dans son port de Mers El Kebir, l’aide nécessaire pour que les Messageries Impériales, basées initialement à Oran, puissent continuer leur mission. Pour cette action de secours, il reçoit les félicitations du ministre de la Marine et des Colonies, du gouverneur de l’Algérie, de l’amiral commandant la Marine en Algérie, du gouvernement Anglais et des Messageries impériales.

« Pendant toute la durée du sinistre, il n’a cessé de faire preuve d’un grand dévouement, par son énergie, son entente, son activité, il a donné aux secours une direction des plus heureuses à laquelle on doit le peu d’accidents que nous avons eu à déplorer. Il a été parfaitement secondé par le maître du port Manaire, qui, marin consommé, n’a cessé de payer de sa personne, malgré les dangers que présentait la rade. » [10]

En 1870, c’est la guerre franco-prussienne et  il est chargé de diriger les opérations d’embarquement de troupes et matériel vers la métropole. Trois régiments de tirailleurs algériens ou « turcos », surnom qu’ils avaient gagné pendant la guerre de Crimée, sont envoyés en France, soit  environ 9 000 hommes.

 

Son séjour en Algérie se poursuit par un autre événement en 1873, lors de l’insurrection de Cartagène. Il s’agit d’un mouvement politique espagnol aussi nommé Révolution Cantonale appelant la constitution de cantons indépendants et liés entre eux dans un système fédéral. L’un des membres du directoire de cette insurrection, installé à Cartagène, est le général Juan Contreras. C’est ainsi qu’en janvier, la frégate Numancia, aux mains des insurgés et sous les ordres du général Contreras quitte Cartagène avec 2000 personnes à bord et se réfugie dans le port de Mers El Kébir. Le général signale au directeur du port qu’il est réfugié et désire se mettre sous la protection du pavillon français. César Auguste, après avoir pris les ordres de l’Amiral d’Alger monte à bord du Numancia, met l’embargo sur la frégate, fait amener le pavillon insurgé, démonter une pièce de la mature, il enlève les embarcations du bord, et déclare au général que la frégate est prisonnière de guerre. Il fait en sorte d’empêcher le débarquement des insurgés et, trois jours plus tard, il remet la Numancia au commandant d’une frégate française dépêchée à cette fin.

 

En 1875, il prend la direction du port de Bône, poste qu’il occupera jusqu’au 23 septembre 1889. Le 1er janvier 1877, il passe lieutenant de vaisseau 1ère classe.

 

César Auguste s’est toujours intéressé à la géographie, à tel point qu’en 1878, il fonde la Société de Géographie d’Oran [11], qu’il présidera pendant deux ans et dont il restera président honoraire. Cette année-là, six sociétés de géographie furent créées en France. Le 2 septembre, il se rend à Paris pour la présenter lors de la réunion des sociétés de géographie. [12]

 

Le 3 octobre 1878, sa mère décède, à l’âge de 81 ans, à La Seyne sur Mer.

Nous le trouvons ensuite à  Bruxelles, participant au congrès international de géographie commerciale, le 27 septembre 1879.

 

           Le 23 octobre 1879 sa carrière militaire prend fin. Il termine son parcours avec le grade de lieutenant de vaisseau.

 

Carrière civile

 

En raison de son intérêt pour la géographie, il est sollicité pour siéger à la  commission supérieure du Transaharien.  Par décret du 8 novembre 1879, il devient membre correspondant de la commission supérieure instituée par le décret du 13 juillet 1879 pour l’étude des questions relatives à la mise en communication par voie ferrée de l’Algérie et du Sénégal avec l’intérieur du Soudan, en remplacement de M.Kramer. [13] Il publie la même année les résultats de ses travaux : Considérations maritimes au sujet du Transaharien.[14]

 

En 1880, c’est le centenaire de écoles des Arts et Métiers à Liancourt, au nord de Paris.  César Auguste s’implique dans l’événement car il reste très attaché à cette école à laquelle il doit sa carrière.  Nous sommes le 10 août et il fait à cette occasion un discours retraçant l’histoire de ces écoles et disant toute leur influence sur la prospérité publique. L’événement est abondamment commenté dans la presse. Le journal Le Gaulois [15] évoque César Auguste en ces termes :

« Monsieur Trotobas, lieutenant de vaisseau, adresse une allocution dans laquelle on sent vibrer l’âme d’un homme qui a pris pour devise Perseverando  et qui a consacré sa vie entière au dur labeur et au dévouement infatigable. »

L’année suivante, le 7 août 1881, il assiste à l’inauguration du monument commémoratif de la fondation de l’école, toujours à Liancourt.

 

          En 1882, il devient ingénieur directeur à La Compagnie des métaux (Paris, 10 rue Volney) ; il le sera pendant 14 ans. Au mois de juillet, il participe à l’inauguration du monument pour le centenaire des écoles des Arts et Métiers, à Liancourt. Il prononce alors un discours dont la conclusion nous montre à quel point il est redevable à la formation qu’il a reçue, tant sur le plan des valeurs professionnelles que morales. En parlant du duc de la Rochefoucauld, le fondateur des Ecoles d’Arts et Métiers :

«  … Et nous les descendants de ces pupilles qu’il se plaisait à appeler les enfants de la Patrie, nous recueillons avec fierté ce titre de noblesse et nous reconnaissons les obligations qu’il impose au point de vue des sentiments d’honneur et de devoir. »

          Un an plus tard, en 1883, il est élu président élu de la Société des anciens élèves des Arts et Métiers ; il publiera alors de nombreux articles techniques dans ses bulletins dont la liste montre le champ étendu de ses connaissances et de ses curiosités.(3 en 1883, 8 en 1884, 1 en 1885, 4 en 1891, 33 en 1892, 11 en 1893, 18 en 1894, 18 en 1895, 6 en 1896). Il habite alors Paris, 71 rue du Temple dans le 3ème arrondissement. Le 27 mai 1884, il marie sa fille Joséphine Pauline avec François Alexandre Collas [16], un militaire qui mènera une grande carrière et terminera général de division en 1916. Le 20 avril 1891, sa sœur Marie Agnès décède, à l’âge de 60 ans.

 

          En septembre 1893, il participe au cinquantenaire de l’école des arts et métiers d’Aix en Provence. César Auguste, chevalier de la Légion d’Honneur depuis 1864, avait été proposé pour une promotion au grade d’officier, en janvier et octobre 1871 mais sans succès. La demande est réitérée en décembre 1893. C’est le Préfet de police de Paris qui en fait la requête auprès du Grand Chancelier de la Légion d’Honneur ainsi que le ministre de la Marine. S’y joint le sénateur de la Loire, Barthélémy Brunon, ancien élève des Arts et Métiers lui aussi. Tous évoquent le dévouement et les faits remarquables de César Auguste.

 

          En 1894, il déménage et vient loger rue de la Victoire, dans le 9ème arrondissement. Le 16 janvier de cette année, il devient officier d’académie. Il participe toujours à la vie de la Société de Géographie ;  ainsi il participe ; le  15 février 1894, au déjeuner mensuel de cette société. Lors de son discours, il critique la récente convention franco-allemande, à propos du partage de l’Afrique Centrale, et de la délimitation du Cameroun et du Congo. Au mois de juillet, il est domicilié au 60 rue de Clichy, toujours dans le 9ème arrondissement. Il fait alors partie d’un jury d’assises.

César Auguste Trotobas, après une vie bien accomplie, s’éteint à Paris le 29 mais 1897 à l’âge de 69 ans ; son épouse Emilie lui survivra jusqu’en 1926. Il est inhumé dans le cimetière de La Seyne sur Mer, dans le caveau familial.

 


          Même s’il nous manque des éléments plus personnels sur ce personnage, en dehors des quelques jalons familiaux, son parcours professionnel laisse apparaître en filigrane un individu méritant, travailleur, mais aussi courageux, curieux de bien des choses, ouvert d’esprit. Il est aussi le fils d’une époque curieuse de savoirs, de découvertes et où la formation scolaire savait encore former et ouvrir les esprits de tous. Une époque aussi, où l'Etat savait reconnaître le mérite de ses citoyens. César Auguste n'a pas été promu au grade d'officier de la Légion d'Honneur, cela a sans doute été une déception pour lui. Il reste néanmoins l’illustration parfaite de la promotion sociale due au mérite. Sa carrière fut exceptionnelle, on peut imaginer que son père, le marchand de vin de Beauvezer, devait être fier de lui.